Le jeu vidéo : art, culture ou divertissement ?

Le jeu vidéo a été longtemps considéré comme un moyen de distraction et rien de plus, voire comme un danger pour la jeunesse mais… Selon l’avis de certains professeurs, certains jeux vidéos peuvent être utilisés pédagogiquement et être source d’inspiration pour les artistes

Le jeu vidéo Soldat inconnu montre l’ambiance de la Première Guerre mondiale dans les tranchées, pourquoi certains soldats désertaient ou désobéissaient à leur supérieur. Discovery Tour un jeu développé par Ubisoft permet de « visiter » la Grèce Antique et l’Egypte pour comprendre le fonctionnement de la société, de découvrir et d’incarner des personnes historiques et de comprendre leur choix. 2025 Ex machina, jeu éducatif proposé en classe jusqu’en 2019 montrait que certains mauvais usages d’internet peuvent avoir de lourdes conséquences sur notre vie.

Pour M. Merlin, professeur d’arts plastiques, les jeux vidéos font partie du domaine artistique, car pour chaque conception de jeu vidéo une longue étape graphique s’impose pour attirer le joueur. Pour des simulateurs, les graphismes sont importants pour immerger le joueur dans le jeu.

Certains jeux vidéos vont servir à former des pilotes de lignes, comme Xplane. D’autres jeux encore, comme Invaders l’un des premiers jeux vidéos, vont inspirer des artistes comme Franck Salma.

A l’inverse, pour Mme Sadoulet, professeur de lettres classiques et amatrice de jeux vidéos, ceux-ci restent cependant de simples activités de loisirs. Pour Mme Romano, professeur-documentaliste, les jeux vidéos sont avant tout un outil pour mettre l’élève en immersion et favoriser son empathie, son retour sur lui-même, notamment dans le cadre de l’EMC (enseignement moral et civique).

Jeux vidéos : loisirs, arts ou supports éducatifs. 3 professeurs, 3 points de vue !

Le portail Esidoc du CDI est donc empli de jeux pour favoriser la motivation au travail, la curiosité intellectuelle, l’empathie, etc. Pour elle, d’instrument de détente à objet d’art, tout dépend de chaque jeu, de l’investissement (financier entre autres) des producteurs au service du graphisme et du scénario, mais tous sont des bien culturels partie prenante de notre société.

Donc les jeux vidéos peuvent tout aussi bien servir de défouloir sans intérêt culturel, mais aussi d’outils pédagogiques, d’outils de réflexion, et même de source d’inspiration aux artistes plasticiens, cinéastes et écrivains.

Thibault, Orian et Thomas