Les grottes de Blanot : cohabiter avec les chauve-souris
A Blanot, les grottes sont un gouffre profond de 80 mètres avec une rivière souterraine. Elles sont sur un site classé NATURA 2000 et constituent un haut-lieu touristique du sud Mâconnais avec 6000 accueillis chaque année.
Mathilde Rousseau, conseillère municipale, régisseuse et animatrice des grottes, présente en ces mots leur découverte : « C’est l’une des premières grottes découverte en France, par M. Dumoulin en 1732.» Elle précise : « les grottes appartiennent à la commune de Blanot depuis la fin des années 1950 suite à un don d’un habitant et sont visitées depuis 1953. Les visites se déroulent sur une heure, d’avril à juin durant les week-ends ou en semaine pour les groupes scolaires. Elles sont ouvertes tous les jours en juillet et août. ».
Elle présente le personnel : « Il y a 4 salariés : 3 guides et 1 chargé de l’accueil, des réservations et du planning. La buvette est tenue par l’association La Cailleverdière dont je suis présidente. »
Françoise Gardette, régisseuse suppléante, énonce les règles de protection du site : « ne pas toucher les parois et ne pas faire trop de bruit.
Les grottes sont fermées en automne et en hiver pour préserver la reproduction des chauve-souris (le grand rhinolophe, le petit rhinolophe et le murin.) Cela permet aussi de préserver leur habitat menacé par les pesticides, la destruction des haies et les constructions des hommes. En 2020, on compte 58 chauve-souris, mais elles étaient 2000 au 18e siècle !» Après une période d’accès sans contrôle du site, jusque dans les années 1950, qui fut fatale pour les chauve-souris, le site travaille aujourd’hui à une meilleure cohabitation des hommes et de leur environnement. Mme Gardette ajoute : « Il y a aussi des insectes : le Miphargus et le Collemboles, et une espèce d’araignée (porhoma rosenhawen) découverte en 2020. »
Les grottes sont étudiées par le scientifique Lionel Barriquand. Sa dernière découverte est un galet de 1.3 millions d’années. Il n’y a pas de peinture murale ni de trace d’habitation. Cette rencontre nous révèle combien protection de l’environnement et tourisme sont liés aux grottes de Blanot.
Mathilde, Anaé, Salomé
