Top départ pour les classes presse avec Laurie Bouclet du JSL

Mercredi 17 novembre, Laurie Bouclet, journaliste au Journal de Saône-et-Loire (JSL) est venue rencontrer les élèves de 4e de Matour pour présenter le quotidien, son métier de journaliste et discuter des projets d’articles des élèves sur le thème imposé : Environnement et Tourisme.

Un peu d’histoire pour commencer ! Puisque dans le cadre des classes presse 71, organisées par le Département et le Clémi, les élèves vont voir une partie des articles publiés dans les colonnes du JSL, autant connaître un peu mieux le quotidien local.

Le JSL, et ce n’est pas anodin pour nos collégiens Matourins, est le plus ancien titre de PQR (presse quotidienne régionale). Il parut pour la première fois le 2 juillet 1826 et fut fondé par Alphonse de Lamartine, originaire de Milly. Cet homme politique progressiste, instigateur de la Seconde République en 1848 et poète vécut à Saint-Point.

Les deux professeurs, M. Jouy et Mme Romano appuient la présentation de Mme Bouclet (Photo Léa Desrayaud-Mallier)
Laurie Bouclet évoque le métier de journaliste (photo Juliette Nicolay)

Conseils de rédaction !

Laurie Bouclet commente un de ses articles publiés récemment et explique aux élèves les règles d’écriture définies par la ligne éditoriale du JSL : un verbe dans le titre pour dynamiser, une photo systématique avec légende et source, une interview pour tout sujet, pas de lien vers des sites, pas de promotion, rendre compte des divers points de vue de riverains.

Le métier de journaliste et la ligne éditoriale

Mme Bouclet rappelle ensuite le rôle du journaliste : tenir les lecteurs informés de l’actualité en général et de l’actualité locale pour le JSL. Sa ligne éditoriale, révisée en 2016 et conçue en fonction de son lectorat (personnes plutôt âgées et rurales notamment), privilégie les sujets portant sur les accidents, faits divers, « affaires », sujets de société locaux qui animent les débats entre citoyens, santé, travaux publics, environnement, météo…. Elle explique que le journal souhaite « mettre en avant des gens qui travaillent dans l’ombre pour le commune » ou le collectif, citant en exemple une Une sur la personne responsable des décorations de Noël de l’agglomération de Mâcon.

Depuis 2016, il s’agit en outre de faire vivre le site qui n’est pas une simple réplique de la version papier mais s’adresse à un lectorat plus jeune et plus urbain.

Laurie Bouclet, journaliste au JSL, s'adresse aux élèves de 4e.
Photo de Juliette Nicolay, 4e

Une journée type

En quoi consiste la journée d’un journaliste ? Mme Bouclet donne aux élèves le timing d’une rédaction. La vie de la rédaction commence très tôt, vers 6 ou 7h quand arrive le journaliste qui a la charge du site internet et vérifie les infos importantes tombées dans la nuit avec le journaliste de permanence pour une relecture de sécurité avant le pic de consultation du site entre 7 et 8h.

9h-9h30, la conférence de rédaction.

Les journalistes se rassemblent et consultent la « bible », terme de jargon journalistique désignant l’agenda jour par jour des événements signalés au quotidien par les institutions, associations, entreprises, citoyens… Il s’agit de débattre pour déterminer collectivement les meilleurs événements à couvrir, les sujets à traiter et leur importance (hiérarchiser l’information) en fonction de la ligne éditoriale et du lectorat.

Parmi les sujets, Mme Bouclet évoque les sujets d’initiative, enquêtes et reportages proposés par les journalistes en fonction de leurs sources. Ce sont souvent parmi ces sujets que se rencontrent les titres les plus riches qui révèlent les meilleurs journalistes.

Les débats durent au moins une heure et sont parfois tranchés par le rédacteur en chef.

Jusqu’au soir : sur le terrain !

Une fois les sujets définis et répartis, les journalistes partent sur le terrain, appareil photo et calepin en poche. Chaque article est le fruit d’une recherche, d’une ou plusieurs rencontres, interview, au cours de laquelle il s’agit de prendre des notes pour être juste et précis. Chaque article doit aussi comprendre au moins une photo pour attirer le regard du lecteur.

En fin d’après-midi, c’est le retour à la rédaction pour rédiger les articles, les transmettre aux secrétaires de rédaction, journalistes spécialisés dans la relecture et la mise en page de l’information. Puis ce sont les maquettistes qui peaufinent la mise en page. En soirée, les pages sont envoyées à l’impression. Pendant la nuit, les ouvriers de l’impression impriment les pages, les assemblent et au petit matin, les journaux partent chez les abonnés et les marchands de presse.

« On sait à quelle heure on commence, mais pas toujours à quelle heure on finit! » insiste Mme Bouclet. Jusqu’au dernier moment, si un événement important survient, il peut être question d’une interview et d’un nouvel article qui bouleversera le plan prévu au matin si l’urgence l’exige.

Photo de Juliette Nicolay, 4e

Quel profil pour être journaliste ?

Il faut être curieux, ne pas avoir peur d’aller à la rencontre des gens, avoir un certain plaisir et du talent pour l’écriture, aimer en savoir plus, poser des questions pour comprendre et apprendre en toutes occasions de rencontres !

Rencontre avec Laurie Bouclet, journaliste au JSL, mercredi 17 novembre, pour les 3 classes de 4e. (Photo Léa Desrayaud-Mallier)
Rencontre avec Laurie Bouclet, journaliste au JSL, mercredi 17 novembre, pour les 3 classes de 4e. (Photo Léa Desrayaud-Mallier)
Rencontre avec Laurie Bouclet, journaliste au JSL, mercredi 17 novembre, pour les 3 classes de 4e. (Photo Léa Desrayaud-Mallier)